Les rouges-barres...

Les rouges-barres sont une ancienne technique de construction qui alterne blocs de calcaire et briques.

Quelques mots d'histoire.

- Il semblerait que  les carrières de  calcaire du Nord de la France ont  été exploitées dès l’époque gallo-romaine. 

-  Les édifices religieux sont les plus anciennes constructions en pierre calcaire, mais les constructions civiles sont, elles, habituellement en bois. Devant la multiplication des incendies, qui font des ravages en milieu urbain, le premier magistrat de Lille décrète en 1566, que toutes les constructions seront désormais faites en pierre et en briques.

Les moellons de pierre calcaire  sont extraits des carrières souterraines voisines de Lille. Mais la porosité importante du calcaire rend cette pierre gélive, et très peu de bâtiments construits entièrement de calcaire nous restent aujourd'hui. La brique est plus solide, mais plus coûteuse...

Héritières des murs romains à pastoureaux chaînés de briques,  les rouges barres sont un bon compromis : à un rang de moellons de craie succèdent trois rangs de brique et les murs des habitations sont  enduits ou peints, afin de les protéger des intempéries. Mais dès que les moyens le permettent, le mur de façade est entièrement de briques, façon d'afficher son aisance. L'usage des rouges barres est alors réservé aux pignons, murs du côté jardin ou dépendances.

Aujourd'hui

Les constructions en rouges barres sont donc anciennes, parfois vétustes, et la plupart du temps rasées pour laisser place à des habitations neuves.

Mais, depuis les années 1970, le charme des rouges barres a conduit nombre de propriétaires à restaurer ces murs, à en ôter le crépi pour les mettre en valeur.

   Pignon en rouges-barres